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Mutilations Génitales Féminines : Tolérance Zéro

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Amref Health Africa s’engage pour mettre fin aux mutilations génitales féminines d’ici 2030 en Afrique sub-saharienne avec la conviction qu’il existe un avenir où ces pratiques n’existeront plus. Cela implique une action de chacun et une approche globale avec les communautés concernées.

L’Organisation Mondiale de la Santé caractérise les Mutilations Génitales Féminines (MGF) comme recouvrant “toutes les interventions incluant l’ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme ou toute autre lésion des organes génitaux féminins qui sont pratiquées pour des raisons non médicales.”

À l’échelle mondiale, plus de 200 millions de filles et de femmes ont été victimes de MGF, une réalité soulignée dans un rapport statistique publié à l’occasion de la Journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines. En Afrique, chaque année, ce sont plus de 3 millions de filles qui sont confrontées au risque de subir des MGF.

Une violation des droits humains

Indépendamment des motivations derrière les MGF, cette pratique est universellement reconnue comme une violation des droits humains. Les MGF, telles que l’excision, et toutes formes de mutilations sexuelles, vont à l’encontre des droits et à l’autonomisation des filles. Elles sont un obstacle à l’amélioration de la santé des femmes et de l’égalité des sexes. Elles n’apportent que de la souffrance pour celles qui les subissent.

Les MGF engendrent d’importantes complications médicales. Ce sont des enjeux de santé publique associés à des conséquences graves telle qu’une douleur intense, des saignements excessifs, des infections des plaies, des complications maternelles et néonatales, et parfois même la mort.

Les répercussions sont dévastatrices sur le plan social : les jeunes filles sont contraintes d’interrompre leur scolarité et se retrouvent poussées vers des unions précoces, souvent avec des partenaires plus âgés, ce qui entrave leur développement et leurs perspectives d’avenir.

Pourtant, dans certaines communautés en Afrique, les MGF sont perçues comme une tradition importante, un rituel marquant la transition de l’enfance à l’âge adulte et qui conditionne l’éligibilité d’une jeune fille au mariage, comme c’est le cas au sein des communautés Maasai et Samburu au Kenya et en Tanzanie.

L’engagement d’Amref Health Africa

Amref Health Africa agit pour éradiquer les MGF d’ici à 2030. Cet objectif s’aligne sur l’objectif de développement durable n°5 “Parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles” et qui vise “l’élimination de toutes les pratiques préjudiciables, telles que les mariages d’enfants, précoces et forcés et les mutilations génitales d’ici 2030”.

En tant qu’organisation africaine avec plus de 60 ans d’expérience et d’action au cœur des communautés dans près de 40 pays d’Afrique, Amref Health Africa est attachée à préserver le lien social et la diversité culturelle qui fait la richesse du continent- autant qu’à protéger les filles, les adolescentes et les femmes et leur offrir toutes les chances de grandir et vivre leur plein potentiel, en bonne santé.

A titre d’exemple, les actions d’Amref Health Africa ont permis à plus de 17 000 filles au Kenya et en Tanzanie de suivre un rite de passage alternatif. Cet événement réunit toute la communauté autour de célébrations culturelles qui accompagnent la transition d’une fille vers l’âge adulte. Mais sans aucune forme de mutilation. Cet impact transformatif n’est possible que par une approche globale et inclusive.

Une approche holistique, avec les communautés au cœur

Notre approche vise l’ensemble de l’écosystème dans lequel les MGF prospèrent. Il s’agit de comprendre et respecter les valeurs traditionnelles qui font l’attachement des communautés à ces pratiques, afin de mieux construire, ensemble, des alternatives viables. Il s’agit de nouvelles pratiques ritualisées, comme nous les avons accompagnées au Kenya et en Tanzanie, qui font sens pour tous, mais qui respectent la dignité et la santé des filles.

Les rites alternatifs de passage sont une plateforme d’expression pour les filles qui ne veulent pas être excisées. Il faut aussi renforcer la capacité de la société civile et le plaidoyer sur le sujet. Les MGF doivent pouvoir être abordées au niveau de l’éducation dans les programmes scolaires et dans les médias, qui sont des partenaires stratégiques pour la sensibilisation. Enfin, les nouvelles technologies et les réseaux sociaux permettent de suivre et de toucher plus de communautés.

Nous appelons à l’essor d’un mouvement panafricain pour mettre fin aux MGF et nous y participons activement, avec les organisations de la société civile et nos partenaires. Cela nécessite la synergie d’actions dans plusieurs domaines, outre le secteur de la santé : juridique, systèmes communautaires et pratiques traditionnelles, éducation, soutien psychosocial, et la recherche. Car chacun a un rôle à jouer pour mettre fin aux MGF d’ici à 2030.

En cette Journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des MGF, mettons à l’honneur les champion.ne.s qui oeuvrent au coeur de leurs communautés : les adolescentes et les anciennes exciseuses- mais aussi les hommes, les autorités locales et les leaders religieux. Ils sont la clé de voute de ces actions.

Découvrez la campagne NOUVELLE GENERATION  https://www.amref.fr/nouvelle-generation/

Vous pouvez aussi participer à notre action pour transformer de manière durable la santé en Afrique et mettre fin aux MGF, en faisant un don.

Merci de votre soutien et votre générosité. https://amref.iraiser.eu/nouvelle-generation/~mon-don